Un presto humain, voilà comment je me sens en tant que parent par moments.
Oh! On pourrait se parler des instants d’irritabilité avec les enfants ou encore, de la fatigue en général. Je parle surtout de la pression extérieure, volontaire ou non, exercée sur les parents.
Bien que la majorité des gens autour de nous ont des intentions bienveillantes, il arrive que des commentaires sortent et sont carrément une cible pour le “t’en-fais-tu-assez-tisme”, une maladie (malheureusement) pas rare chez les parents.
Bon, entendons-nous sur un point: il y a toujours moyen de s’améliorer et de mieux agir. Après tout, la “job” de parent, c’est un emploi nouveau pour tous, aucun manuel ni de cours! Tout se base avant tout sur nos valeurs et notre capacité d’adaptation.
C’est là que les commentaires ou les suggestions peuvent être à double tranchant. Comment donner des conseils si chaque situation parentale est nouvelle et unique? Difficile! Je me garde une gêne pour le faire moi-même, en constatant souvent que les myriades de combinaisons parent-enfant-environnement-situation rendent la chose impossible (donner des conseils avisés et utiles).
Une suggestion trop insistante ou mal formulée nous amène souvent du côté du jugement et de la culpabilité. Et si je n’en faisais pas assez? Si, au contraire, j’en faisais trop? Et si j’avais pris la mauvaise décision? Tant de questions pour lesquelles il n’y a pas tellement de réponses claires sauf celles poussées par notre satanée conscience et culpabilité parentale!
J’ai souvent entendu “tu peux en faire ce que tu veux, de ma suggestion, je fais juste te le dire”. En effet, je peux en faire ce que je veux. Mais je dois aussi me protéger de ma propre conscience et de mes mécanismes de défense! Pourquoi faire la suggestion en premier lieu, malgré les meilleures intentions du monde? Je crois sincèrement que la première question avant toute chose est de savoir si le parent veut recevoir une suggestion (d’ailleurs un bon réflexe dans la vie en général!).
Commencer par “veux-tu une suggestion ou un conseil sur _______” respecte alors le receveur, qui peut simplement dire non et savoir du même coup que l’émetteur a une idée pour aider, si jamais le receveur devient intéressé plus tard.
